La politique nationale de labellisation
Le plan national maladies rares 2005-2008 a permis de structurer l’organisation de l’offre de soins pour
les maladies rares et d’améliorer sa lisibilité pour les patients, les différents acteurs et les structures
impliquées dans cette prise en charge. Cette politique sera poursuivie dans le plan 2010-2014.
Pour parvenir à cet objectif, le plan a prévu différentes étapes :
- la reconnaissance des structures d’excellence scientifique et clinique pour les maladies rares, à travers une démarche de labellisation de centres de référence pour une (ou un groupe de) maladie(s) rare(s) ;
- la constitution progressive, autour de ces centres de référence, d’une filière de soins spécialisée permettant d’améliorer l’accès au diagnostic et la qualité de la prise en charge, avec l’identification de centres de compétences régionaux ou interrégionaux pour les maladies rares qui le justifient.
Les centres de référence maladies rares
131 centres de référence, regroupant des équipes hospitalo-universitaires hautement spécialisées, sont labellisés à ce jour et financés à hauteur de 40 millions d’euros dans le cadre des missions d’intérêt général (MIG). Un centre de référence maladies rares assure à la fois un rôle :
- d’expertise pour une maladie ou un groupe de maladies rares ayant développé des compétences spécifiques et reconnues dans ce domaine ;
- de recours qui lui permet, du fait de la rareté de la pathologie prise en charge et du faible nombre des équipes spécialistes dans le domaine, d’exercer une attraction (interrégionale, nationale ou internationale) au-delà du bassin de santé de son site d’implantation.
Les centres de référence ont 6 missions :
- faciliter le diagnostic et définir une stratégie de prise en charge thérapeutique, psychologique et
d’accompagnement social ; - définir et diffuser des protocoles de prise en charge, en lien avec la haute autorité de la santé (HAS) et l’union nationale des caisses d’assurance maladie (UNCAM) ;
- coordonner les travaux de recherche et participer à la surveillance épidémiologique, en lien avec l’institut national de veille sanitaire (InVS) ;
- participer à des actions de formation et d’information pour les professionnels de santé, les malades et leurs familles, en lien avec l’institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) ;
- animer et coordonner les réseaux de correspondants sanitaires et médico-sociaux ;
- être des interlocuteurs privilégiés pour les tutelles et les associations de malades.
La désignation des centres de référence pour la prise en charge des maladies rares est réalisée dans le cadre d’une procédure de labellisation nationale. Elle repose sur une expertise indépendante et s’appuie sur un cahier des charges précis. Le label est attribué par le ministre chargé de la santé, pour une durée de 5 ans.
Ces centres sont des acteurs majeurs de la mise en oeuvre d’autres mesures du plan relatives à,
notamment :
- l’amélioration des connaissances sur les maladies rares (mise en place d’une surveillance épidémiologique de ces maladies, en particulier) ;
- la qualité de la prise en charge, par la production de référentiels et de recommandations de pratiques cliniques en lien avec la HAS ;
- l’information sur les maladies rares, en lien avec les associations de malades et la base de données
Orphanet.
Pour plus d’information consultez le Document Orphanet.fr
Dans ce cadre, l’hôpital Henri Mondor héberge plusieurs centres de maladies rares, dont deux travaillent étroitement avec le service de Réanimation Médicale :
Le Centre de référence des dermatoses bulleuses acquises toxiques et auto-immunes est Hébergé dans le service de dermatologie : toxibul.fr
Le Centre de référence des syndromes drépanocytaires majeurs est hébergé dans le service de médecine interne -Unité des Maladies Génétiques du Globule Rouge
Le service de réanimation est donc amené à recevoir des patients atteints de ces maladies.
Informations concernant le syndrome de Lyell
Description des Syndromes de Lyell et de Stevens Johnson